Torzol et le Père Noël

Je m’appelle Torzol je viens des étoiles et je suis tombé sur Terre.
Tu ne me crois pas ? Et bien au prochain ciel étoilé que tu verras, cherche les étoiles qui forment un C, ma planète est sur la 3ème de celles-ci.

Je suis donc tombé sur Terre.
Mais tu vas me dire : « Tu es un menteur Torzol, je n’en ai pas entendu parlé à la télé, aux informations ! »
Bien sûr, mais c’est parce que je suis tombé à un endroit tout blanc, tout froid, au milieu de nulle part.

Au début, j’ai eu peur, j’étais tout seul, et mon téléporteur était en panne.
Tu sais ce qu’est un téléporteur bien sûr ?
Non ?
C’est un peu comme une montre, mais au lieu d’avoir des aiguilles pour indiquer l’heure, il y a un gros bouton, on appuie dessus et ça nous transporte où on veut.
En fin, lorsqu’elle n’est pas cassée…

Je me demandais vraiment comment j’allais pouvoir repartir.
Mais bon, je n’allais pas rester là comme ça, seul au milieu de rien du tout.
J’ai donc commencé à marcher, vers le Nord.

Plus je marchais, plus le ciel au loin devenait clair, comme si j’approchais d’un endroit très illuminé.
Plus j’avançais, de plus en plus clair…

Jusqu’à ce que…
Je tombe sur un gros village.
Il y avait plein de petites maisons en bois et une beaucoup plus grosse au milieu, une grosse horloge à son sommet.
Un village ? Il n’y a même pas de route, comment font ceux qui habitent là pour se déplacer s’il n’y a pas de route ?

En y regardant de plus près, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de voitures.
Par contre, il y avait un genre de très grosse luge.

Intrigué, mais pas inquiet, je me suis approché de la grosse luge.

C’est en approchant que j’ai remarqué des bestioles bizarres qui avaient chacun une petite maison pour être à l’abri. Elles avaient des genres de cornes sur la tête et chacun avait un nom, il y avait : Tornade, Danseuse, Furie, Fringante, Comète, Cupidon, Tonnerre et Éclair.

Ah, mais il en a encore un là-bas ! Comment le manquer celui-là, il avait un nez rouge lumineux.
Oui, oui, lumineux, il s’appelait Rodolphe.

« Curieux animaux » pensais-je.

Mais, qu’est-ce que c’est que ça !
Je vois des petites ombres très rapides qui tournent autour de là où je me trouve !
Que faire ?

Hihihihi
Ces petits rires, ça ne me rassure pas dis-donc !
Lorsqu’ils se déplacent, ils font « gling-gling »

Je les vois !

Ce sont de petits bons hommes !
Ils sont habillés en vert, avec de drôles de chaussures pointues, tout comme leurs oreilles et ils portent un chapeau à grelot, ce qui explique le « gling-gling ».

Ils se dirigent vers moi !



En dansant, en faisant des cabrioles… Ils n’ont pas l’air méchants.

Ils m’emmènent vers la grosse maison du village, ma curiosité et le fait qu’ils ne soient pas agressifs envers moi me fait les suivre.

C’est une maison toute en bois, les fenêtres et les portes sont arrondies sur le haut.
La neige dessine de jolies cascades depuis le toit dont de petites lumières garnissent le faîte.
Je remarque, que devant la porte vers laquelle je me dirige, on peut voir dans la neige les traces de pas des petits bonhommes, qui m’escortent, oui, mais il y a aussi des traces de pas plus grandes…

A qui peuvent appartenir ces pas ? Un grand bonhomme sûrement, quelque chose me dit que j’aurai la réponse derrière cette porte.
« Vänligen ange herrn »
C’est un de petits bonhomme qui m’a parlé, mais je n’ai pas compris. Mais comme il me montre la porte en me disant ça avec un sourire, je suppose qu’il faut que je rentre, ce que je fais.
A peine la porte s’est-elle ouverte que je reçois une vague de chaleur venant de l’intérieur.
Cela sent bon, un mélange de bois, de cannelle, et de miel je pense.

Je regarde autour de moi, une joli lumière illumine l’intérieur de la maison, dont, tu t’en doutes, tous les meubles sont en bois.
Il y a une grosse pile de lettres et de dessins, en m’approchant, je pense qu’ils sont l’œuvre d’enfants…

Je remarque alors quelqu’un dans un fauteuil un peu plus loin.
Il tourne la tête, et me vois, il me sourit et se lève pour m’accueillir. Il avait l’air très grand assis dans son fauteuil, mais j’en suis maintenant sûr lorsqu’il se tient debout devant moi, légèrement vouté.

Il est habillé de rouge et de blanc.

Ses grosses mains sont posées sur son bidon tout rond.

Il a de petites lunettes en demi-lune posées sur le bout de son nez.

Une grosse et grande barbe blanche, et de beaux cheveux bouclés.

Il me regarde de haut en bas et dit :
« Bonjour Torzol, je suis Santa Claus »
Ce vieux bonhomme connait mon nom !
« Bonjour Monsieur Claus, comment connaissez-vous mon nom ? »
« Hohohoho, je suis le Père Noël, je sais tout Torzol. »

Il a l’air bizarre…
« Je sais aussi que tu ne connais pas mon histoire et que tu as un peu peur, ici, loin de chez toi, perdu sur une planète que tu ne connais pas. Mais rassure-toi, je suis bienveillant avec tout le monde. »
« C’est quoi Père Noël ? »
« Eh bien c’est mon métier. »
« Il consiste en quoi ton métier ? »
« Je distribue des cadeaux aux enfants qui ont été sages durant l’année »
« Il ne doit pas y avoir beaucoup d’enfants sur ta planète »
« A peu près 2,5 milliards »
« Tu dis n’importe quoi, ce n’est pas possible d’offrir des cadeaux à tous les enfants en une année »
« Non, pas en une année »
« Je me disais bien aussi ! »
« Je fais ça en une nuit, la nuit du 24 au 25 Décembre »

Il doit être trop vieux, il ne sait plus ce qu’il dit me dis-je dans ma tête.
« Je suis tout à fait sérieux Torzol »
« Mais comment vous avez su ce que je me suis dit dans ma tête !? »
« Je te l’ai dit Torzol, je sais tout »

Des lutins arrivent de la cuisine et me donne une tasse avec un liquide fumant dedans.
« C’est du Chocolat chaud, c’est très bon, tu verras »
Je porte la tasse à ma bouche, et ce qu’a dit le vieux bonhomme est vrai : c’est excellent.

Une idée me vient alors en tête.
« Mais, vous pouvez m’expliquer comment tu fais ? »
« Tu sais Torzol, normalement c’est un secret, personne ne doit savoir car personne ne comprendrait. »

Néanmoins, après quelques instants de réflexion, Santa Claus dit alors :
« M’enfin, il est vrai que le temps que mes lutins réparent ton téléporteur, je peux bien te raconter une histoire ! »
Mon téléporteur, mais oui, j’avais oublié avec toutes ces aventures. Je regarde à mon poignet : horreur, il a disparu !
« Je l’ai perdu ! »
« Non, il n’est pas perdu »
« Si ! »
« Mais non »
« Mais si ! »
« Je te dis que non »
« Je vous dis que si ! »
« Regarde, ce sont mes lutins qui l’ont, ils le réparent pour que tu puisses repartir sur ta planète»

Et c’était vrai. Plus loin, dans une autre pièce, je distinguais quelques-uns des bonshommes affairés autour de mon téléporteur, tentant de le réparer.
« Tu veux que je te raconte comment se passe la nuit de Noël alors ? »
« Oui Monsieur Claus »
« Il faut tout d’abord savoir, que je lis toutes les lettres que les enfants m’envoient. Je connais toutes les langues tu sais ? Quand ils sont plus petits et ne savent pas encore écrire j’aime aussi beaucoup recevoir leurs dessins. La plupart des enfants m’adressent aussi une liste de jouets qu’ils aimeraient recevoir en cadeau pour s’être bien comporté tout au long de l’année. »

Torzol, assis bien confortablement dans un fauteuil, écoutant le Père Noël, en sirotant son chocolat chaud.
« En parlant du reste de l’année, tu sais, mon traîneau est magique il peut devenir invisible, comme ça, je peux parcourir le monde tout au long de l’année pour surveiller les enfants et voir s’ils sont sages, sans qu’ils ne me voient et donc je peux voir, s’ils méritent que je leur offre quelques cadeaux. »
« Non je ne savais pas, on a pas Noël sur ma planète. »
« Je continue, tu vas comprendre. »
« Pendant que je fais le tour du monde pour surveiller les enfants, mes lutins, eux, commencent à fabriquer les jouets que je distribuerai aux enfant dans la nuit du 24 au 25 Décembre. »
« D’accord Monsieur Claus, je comprends bien jusqu’ici, mais ça n’explique pas votre mensonge ! »
« Je ne mens pas Torzol. »
« Ce n’est pas possible de livrer autant de cadeaux aux enfants en une nuit, donc c’est un mensonge. »
« Laisse-moi t’expliquer »

Le Père Noël se leva et invita alors Torzol à le suivre.

Tous deux marchèrent dans la neige jusqu’à l’enclos des rennes.
Santa Claus s’arrêta devant chacun des enclos :
« Lui, c’est Tornade, le plus rapide de mes rennes »
« Voici Danseuse, la plus gracieuse » « Furie, il est très puissant, mais aime aussi beaucoup se pavaner, c’est un peu un crâneur »
« Elle, c’est Fringante, elle est à la fois puissante mais aussi, comme tu peux le voir, très jolie »
« Mais celui qui est le plus fort, c’est Tonnerre, il est toujours au milieu du groupe pour aider tout le monde »
« Les 3 derniers ont des pouvoirs magiques, Comète apporte le bonheur aux enfants, Cupidon leur amène de l’amour et enfin Éclair nous aide en apportant la lumière. »

Torzol remarqua alors le petit renne plus loin qui n’avait pas été présenté et demanda alors au Père Noël.
« Et celui-ci ? Comment s’appelle-t-il ? »
« Je ne pensais pas devoir te présenter Rodolphe, il est très connu ici tu sais : ce petit renne est très utile à mes voyages, son petit nez rouge lumineux et me permet de voir, même dans le brouillard ou les tempêtes de neige »

Rudolphe montra sa joie en dansant dans son enclos, faisant tinter le petit grelot qu’il porte autour du cou.

Torzol était pensif. Il comprenait bien que les rennes du Père Noël étaient très utiles pour visiter tous les enfants, mais il n’arrivait toujours pas à croire que c’était suffisant pour voir tout le monde en une seule nuit !
« Mais, monsieur Claus, je comprends bien, mais vos rennes ne sont pas suffisants, vous vous arrêtez chez les enfants, rennes ou pas, cela doit vous prendre du temps, ce n’est pas possible d’avoir assez d’une seule nuit pour tous les visiter ! »
Un sourire malicieux illumina le visage du vieux monsieur barbu.
« Suis-moi » dit-il à l’attention de Torzol.
Ils retournèrent alors devant la maison du Père Noël.
« Tu vois cette grosse horloge au-dessus de ma maison ? »
« Oui »
« Elle est, elle aussi, enchantée »
« Enchantée ? »
« Suis-moi » dit encore le père Noël à Torzol.

Ils rentrèrent dans la maison, et montèrent l’escalier menant à l’intérieur de l’horloge, là où le mécanisme la faisait fonctionner.

Le Père Noël pointa du doigt une pièce du mécanisme.
Elle n’était pas comme les autres, elle scintillait de milliers de petites étoiles, et il semblait à Torzol que du bruit en provenait.

Un bruit très très faible, mais pourtant, il l’entendait bien !
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Torzol.
« Avant que le premier enfant vienne au monde, mon ami, le magicien du Temps Belzo, m’aida à fabriquer cette horloge magique. Lorsque je touche cette pièce scintillante, le temps s’arrête, et je peux ainsi faire ma tournée des enfants la nuit du 24 au 25 décembre sans problème ! Tu entends le son qui provient de cette pièce ? C’est le rire de tous les enfants du monde, c’est grâce au bonheur des enfants que la magie du temps peut fonctionner et que je peux faire ma tournée. »
« Mais où ce Belzo ? J’ai très envie de le rencontrer ! »
Le Père Noël toucha sa grosse barbe blanche et commença à réfléchir.
« Mmmh, je crois qu’il est parti sur une autre planète maintenant, la planète Zerus, ou quelque chose comme ça… »
Torzol n’en crut pas ses oreilles
« Vous voulez dire la planète Zegus ?! »
« Oui, c’est ça, Zegus »
« Mais c’est la planète d’où je viens ! »
« Eh bien va le rencontrer » dit alors le Père Noël en remettant autour du poignet de Torzol son téléporteur réparé par les lutins.
« Et dit lui bien que Santa Claus le Père Noël lui souhaite un joyeux Noël ! »